Les biographies des Princesses

Blanche-Neige


Film « Blanche Neige et les Sept Nains » (1937)
Voix : Adriana Caselotti (photo)
Modèle vivant : Marjorie Belcher

Une jolie jeune princesse de noble naissance, Blanche Neige, trouve refuge en forêt dans la maison de sept nains, pour se cacher de sa belle-mère, la méchante Reine. Celle-ci est jalouse parce qu'elle veut être « la plus belle du royaume », mais la beauté de Blanche Neige surpasse la sienne. Les nains se mettent à aimer cette visiteuse inattendue, qui fait le ménage de leur maison et prépare leurs repas. Mais un jour, pendant que les nains travaillent à la mine de diamants, la Reine arrive à la chaumière déguisée en vieille paysanne et persuade Blanche Neige de croquer dans une pomme empoisonnée. Les nains, prévenus par les animaux de la forêt, rentrent chez eux en courant mais arrivent trop tard pour sauver Blanche Neige. Ils la placent dans un cercueil de verre dans les bois et pleurent sa mort. Le Prince, qui est tombé amoureux de Blanche Neige, passe par hasard à ce moment-là et la sauve du sort de la méchante Reine en lui donnant son « premier baiser d'amour. »

Walt eut l'idée d'adapter « Blanche Neige » lorsqu'il n'avait que 15 ans, et qu'il travaillait comme livreur de journaux à Kansas City. Il assista à la projection d'une version muette de l'histoire avec pour vedette Marguerite Clark. La projection eut lieu au centre de congrès de la ville en février 1917, et le film fut projeté sur un écran à quatre côtés, grâce à quatre projecteurs séparés. Le film fit grande impression sur le jeune spectateur parce que de là où il était assis, il pouvait voir deux côtés de l'écran à la fois, qui n'étaient pas toujours synchro.

Pendant quelques temps après sa sortie, le film fut le plus gros succès commercial de tous les temps, jusqu'à ce qu'il soit finalement surpassé par « Autant en emporte le vent » quelques années plus tard. Ces chiffres sont d'autant plus surprenants lorsqu'on réalise que les enfants ne payaient que dix cents l'entrée en 1937. Le film, bien sûr, était très populaire au sein de cette tranche d'âge. La recette mondiale brute fut de 8,5 millions de dollars, chiffre qui se traduirait en plusieurs centaines de millions de dollars aujourd'hui. En Angleterre, le film fut jugé trop effrayant pour les enfants, et ceux de moins de 16 ans devaient être accompagnés d'un parent.

« Blanche Neige » fut le tout premier long métrage d'animation jamais réalisé. Il coûta 1,4 millions de dollars, et inclut des chansons telles que « Someday My Prince Will Come », « Heigh Ho », et « Whistle While You Work ». La production dura trois ans et employa plus de 750 artistes. Parmi les nombreuses voix auditionnées pour la voix de Blanche Neige (Walt refusa Deanna Durbin), ce fut la jeune chanteuse Adriana Caselotti qui fut choisie. Harry Stockwell, le père de Dean Stockwell, prêta sa voix au Prince, et de nombreuses personnalités de la radio et du grand écran furent sélectionnées pour d'autres rôles, notamment Lucille LaVerne pour la Reine et Billy Gilbert pour la voix d'Atchoum. Pinto Colvig (Dingo) prêta sa voix à deux des nains.

Le réalisateur responsable était David Hand. Animateurs : Hamilton Luske, Grim Natwick, Jack Campbell, Robert Stokes, Les Clark, Milt Kahl, Hugh Frasier, Eric Larson, Marc Davis, Paul Busch, et Antonio Rivera. Durée : 83 min. Voix : Adriana Caselotti (Blanche Neige), Harry Stockwell (Le Prince), Lucille LaVerne (La Reine), Billy Gilbert (Atchoum), et Pinto Colvig (Nains). Une version pour la scène fut jouée au Radio City Music Hall de New York en 1979. Le film ressortit en salles en 1993 après avoir été complètement restauré et être devenu le premier film à être complètement numérisé par ordinateur, nettoyé, puis réimprimé sur la pellicule. Le film est ressorti huit fois en 1944, 1952, 1958, 1967, 1975, 1983, 1987, et 1993, puis est sorti en cassette vidéo en 1994. Le film a gagné en 1939 un Oscar® qui consistait en un Oscar® de taille normale, accompagné de sept Oscars® nains, tous présentés à Walt Disney par Shirley Temple.


Cendrillon

Film : « Cendrillon » (1950)
Voix : Ilene Woods

Le fameux conte de fée racontant l'histoire d'une belle fille réduite à l'état de servante par sa belle-mère et ses demi-sœurs jalouses, Anastasie et Javotte. Avec l'aide d'un peu de magie de la part de sa marraine, Cendrillon reçoit une robe magnifique ainsi que l'usage d'un splendide carrosse, et peut ainsi se rendre au bal royal où elle tombe sans faire exprès amoureuse du prince. Fuyant le bal à minuit, heure à laquelle le charme doit prendre fin, elle oublie derrière elle une pantoufle de verre que le prince et le grand-duc utilisent pour la retrouver. Grâce à l'aide de sa petite souris et de ses amis les oiseaux, on la trouve : son avenir est ensuite assuré d'être heureux.

A la première sortie de « Cendrillon », les spectateurs firent de ce film l'un des plus gros succès financiers de l'année et le film de Disney le plus populaire depuis « Bambi ». En raison des problèmes économiques liés à la guerre, le Studio Disney avait dû se contenter de sortir des films groupés tels que « Make Mine Music » et « Melody Time » pendant plusieurs années, mais à la fin des années 1940, Walt parvint à rassembler le financement nécessaire pour réaliser un autre long métrage racontant une seule histoire. C'était un coup de poker pour Walt, et s'il s'était avéré être un échec, cela aurait sans doute marqué la fin du cinéma d'animation pour le Studio. Mais le succès retentissant du film lui permit de poursuivre sa production.

A la première sortie de « Cendrillon », les spectateurs firent de ce film l'un des plus gros succès financiers de l'année, et le film de Disney le plus populaire depuis « Bambi ». En raison des problèmes économiques liés à la guerre, le Studio Disney avait dû se contenter de sortir des « films groupés »; tels que « Make Mine Music » et « Melody Time » pendant plusieurs années, mais à la fin des années 1940, Walt parvint à rassembler le financement nécessaire pour réaliser un autre long métrage racontant une seule histoire. C'était un coup de poker pour Walt, et s'il s'était avéré être un échec, cela aurait sans doute marqué la fin du cinéma d'animation pour le Studio. Mais le succès retentissant du film lui permit poursuivre sa production.

Le film fut réalisé par Wilfred Jackson, Hamilton Luske, et Clyde Geronimi. Voix : Ilene Woods (Cendrillon), Eleanor Audley (la Belle-mère), et Verna Felton (la Marraine). Mike Douglas est la voix du Prince Charmant mais son nom n'apparaît pas au générique. Durée : 74 min. Les chansons incluent « A Dream Is a Wish Your Heart Makes », « The Work Song », « So This Is Love », et « Bibbidi-Bobbidi-Boo », toutes écrites par Mack David, Jerry Livingston, et Al Hoffman. « Bibbidi-Bobbidi-Boo » fut nominé aux Oscars® pour la meilleure chanson. Le film a également reçu une nomination pour les meilleurs arrangements d'un film musical. « Cendrillon » est ressorti en salle en 1957, 1965, 1973, 1981, et 1987. Il est sorti en cassette vidéo en 1988.


Aurore
(La belle au bois dormant)

Film : « La Belle au Bois Dormant » (1959)
Voix : Mary Costa
Modèle vivant : Helene Stanley

Dans un style spectaculaire, le film raconte l'histoire simple de la Princesse Aurore, sur qui la mauvaise fée Maléfique, a jeté un sort : elle doit mourir à l'âge de 16 ans en se piquant le doigt à l'aiguille de son rouet. Malgré les tentatives attentionnées de trois bonnes fées souvent empotées, Flora, Pâquerette et Pimprenelle, pour la protéger en l'élevant dans une chaumière de la forêt sous le nom de Rose, le sort s'accomplit. Les bonnes fées endorment tout le monde au château jusqu'à ce que le sort puisse être rompu. Ce n'est que grâce au Prince que Maléfique, transformée en fabuleux dragon cracheur de flammes, est vaincue. La Belle au Bois Dormant est ensuite réveillée par le baiser du Prince.

Le film est basé sur la version de Charles Perrault de « La Belle au Bois Dormant ». Son style général avait été conçu par l'artiste Eyvind Earle, désormais mieux connu pour ses tableaux et dessins de cartes de Noël. Avec un budget qui dépassa les 6 millions de dollars en 1959, ce fut le film le plus onéreux et le plus somptueux de tous les dessins animés Disney réalisés jusque-là. Bien qu'il ne fut pas un énorme succès initial au box office, le film s'avéra être un atout unique, avec de nouvelles sorties en salles en 1970, 1979 et 1986 et une sortie en cassette vidéo en 1986.

Le réalisateur principal fut Clyde Geronimi. Animateurs : Marc Davis, Hal Ambro, Hal King, Harvey Toombs, Ken O'Brien, Iwao Takamoto, et John Kennedy. Voix : Mary Costa (Aurore), Bill Shirley (Le Prince), Eleanor Audley (Maléfique), Verna Felton (Flora), Barbara Luddy (Pimprenelle), et Barbara Jo Allen (Pâquerette). Filmé en Technirama 70 mm. Durée : 75 min. La partition d'orchestre de George Bruns, qui reçut une nomination aux Oscars®, combinait adroitement des thèmes célèbres des ballets de Tchaikovsky. Sammy Fain, Jack Lawrence, Tom Adair, Winston Hibler, Erdman Penner, et Ted Sears écrivirent les paroles de chansons telles que « I Wonder » et « Once Upon a Dream ».

Ariel (La petite Sirène)

Film : « La Petite Sirène » (1989)
Voix : Jodi Benson

L'histoire en dessin animé d'une jeune et belle sirène, Ariel, qui est fascinée par le monde humain, au grand désespoir de son père, le Roi Triton. Elle aperçoit le prince Eric et tombe éperdument amoureuse de lui. Le roi envoie Sébastien le crabe pour surveiller Ariel, ce qui n'empêche pas Ariel de sauver le prince lors d'une tempête. Ursula la sorcière de la mer exauce le souhait d'Ariel d'être humaine, en échange de sa voix magnifique et veut prendre le contrôle du royaume de Triton. Eric tombe amoureux de la sirène maintenant humaine, mais Ursula le dupe et Ariel, désormais muette, ne peut le prévenir. Pour finir, Ariel et Eric parviennent à déjouer les plans maléfiques d'Ursula, sauvent le royaume sous-marin et reçoivent la bénédiction de Triton.

Premier dessin animé Disney basé sur un conte de fée classique (depuis « La Belle au Bois Dormant ») après trois décennies d'absence. Le film est tiré du célèbre conte de Hans Christian Andersen. Les artistes Disney avaient envisagé de faire un dessin animé de « La Petite Sirène » à la fin des années 30, et l'illustratrice Kay Nielsen avait dessiné plusieurs croquis impressionnants au pastel et à l'aquarelle. Les artistes de la version définitive se sont inspirés des croquis de Nielsen, qu'ils ont sortis des archives pour les étudier, et ils ont mentionné le nom de Kay Nielsen dans le générique du film dans la catégorie « développement visuel ». L'actrice Sherri Stoner fut le modèle vivant utilisé pour Ariel.

Le film contenait sans doute plus d'effets spéciaux que tous les autres dessins animés depuis « Fantasia » : près de 80 % du film nécessitèrent des effets spéciaux - tempêtes en mer, gonflement des voiles, bancs de poissons, ombres, incendie, explosions, poudre de lutin magique, reflets de surface, distorsions sous l'eau, ondulations et bulles. Il remporta l'Oscar® de la meilleure chanson (« Under the Sea ») et celui de la meilleure musique originale. Il est sorti en cassette vidéo en 1990.

Le film a été réalisé par John Musker et Ron Clements. Voix : Jodi Benson (Ariel), Pat Carroll (Ursula), Christopher Daniel Barnes (Eric), Buddy Hackett (Eureka), Kenneth Mars (Triton), Samuel E. Wright (Sébastien), Ben Wright (Grimsby), et René Auberjonois (Louis). Durée : 82 min. Chansons écrites par Howard Ashman et Alan Menken.

Belle (La Belle et la Bête)

Film : « La Belle et la Bête »1991
Actrice modèle : Sherri Stoner
Voix : Paige O'Hara

La magnifique Belle se désintéresse complètement de son soupirant, le vaniteux Gaston, car elle s'occupe de son père, l'excentrique Maurice. Lorsque Maurice tombe par hasard sur un château inquiétant après s'être perdu dans le bois, les serviteurs, transformés en objets domestiques à la suite d'un sort, essaient de l'accueillir, mais il est jeté dans le donjon par la Bête. Belle vient au secours de son père et accepte de rester dans le château à sa place. Pour rompre le sort qui l'a défiguré, la Bête doit apprendre à aimer et à être aimée en retour. Belle semble être une candidate possible, mais la Bête met du temps à contrôler son humeur. Belle se sent terriblement loin de son père, et la Bête la laisse partir à contre-cœur. Gaston, qui réalise que la Bête est un rival pour amour de Belle, pousse les villageois à assiéger le château. Belle retourne à temps au château pour témoigner son amour à la Bête, et le charme est ainsi rompu.

La production du film dura trois ans et demi et nécessita le talent de près de 600 animateurs, artistes et techniciens. Certaines parties du film furent animées au centre satellite de Disney, les Studios Disney-MGM à Lake Buena Vista, en Floride. Les directeurs artistiques travaillant sur le film se déplacèrent jusqu'à la vallée de la Loire en France pour s'inspirer des lieux, et étudièrent les grands peintres romantiques français tels que Fragonard et Boucher pour donner à leurs décors une atmosphère européenne.

C'est le parolier Howard Ashman qui eut l'idée de transformer les objets enchantés en créatures vivantes avec des personnalités uniques. Glen Keane, l'animateur responsable de la Bête, créa sa propre bête hybride en combinant la crinière d'un lion, la barbe et le profil du crâne d'un buffle, les défenses et la cloison nasale d'un sanglier, les sourcils épais et musclés d'un gorille, les jambes et la queue d'un loup, et le corps imposant, volumineux d'un ours.

Des images de synthèse ont été utilisées dans plusieurs parties du film, principalement dans la séquence « Be Our Guest » et dans l'incroyable salle de bal en trois dimensions qui a permis des mouvements de caméra spectaculaires autour de l'animation des personnages qui dansent. Ce film connut le plus grand succès de l'histoire du dessin animé jusque-là, avec une recette qui a dépassé les 140 millions de dollars rien qu'aux Etats-Unis. Il est sorti en cassette vidéo en 1992.

Le film a été réalisé par Gary Trousdale et Kirk Wise. Voix: Paige O'Hara (Belle), Robby Benson (Bête), Richard White (Gaston), Jerry Orbach (Lumière), David Ogden Stiers (Big Ben), Angela Lansbury (Mrs Samovar), Jo Anne Worley (L'armoire). Durée : 84 min. Il a reçu des nominations aux Oscars® dans quatre catégories, y compris, pour la première fois pour un film d'animation, celui du meilleur film. Il a remporté l'Oscar® de la meilleure chanson (« Beauty and the Beast » par Howard Ashman et Alan Menken) et celui de la meilleure partition originale. Angela Lansbury interpréta la chanson principale du film, et Céline Dion et Peabo Bryson en chantent une autre interprétation pendant le générique final du film. Le film fut dédié à Howard Ashman, décédé au début de l'année de la sortie du film : « A notre ami, Howard, qui a donné à une sirène sa voix et à une bête son âme, nous lui serons éternellement reconnaissants ».

Jasmine ( Aladdin)

Film : « Aladdin » (1992)
Voix : Linda Larkin (paroles) et Lea Salonga (chansons)

La belle Jasmine, fille du Sultan, n'a plus que quelques jours avant d'avoir 16 ans, date à laquelle, selon la loi, elle doit choisir un époux. Mais elle veut faire un mariage d'amour et à la grande consternation de son père, elle continue d'éconduire ses prétendants de haute extraction. Elle décide alors de fuir le luxe du palais pour la folle aventure du marché... où elle se retrouve en compagnie d'un jeune voleur à la tire, Aladdin. Têtue et impétueuse, elle est la compagne idéale pour Aladdin, même si un voleur à la tire n'a rien d'un prince. Mais après avoir sauvé le Sultan et le royaume des stratagèmes nuisibles du diabolique Jafar, Aladdin et Jasmine ont toutes les bénédictions nécessaires pour vivre « longtemps heureux ».

Les images numériques ont permis aux réalisateurs de créer la folle chevauchée du tapis volant à travers la Caverne aux Merveilles, le motif très élaboré du tapis lui-même et l'époustouflante caverne à tête de tigre.

L'idée d'adapter l'histoire d'Aladdin pour un dessin animé musical de Disney fut proposée pour la première fois en 1988 par Howard Ashman, lorsqu'Alan Menken et lui-même travaillaient encore sur « La petite Sirène ». Il écrivit un synopsis initial et collabora avec Menken pour six chansons, notamment « Arabian Nights », « Friend Like Me », et « Prince Ali ». Après le décès de Ashman en 1991, Tim Rice arriva sur le projet et écrivit d'autres chansons, notamment « One Jump Ahead » et « A Whole New World ». Les miniatures persanes et la calligraphie arabe ont influencé les directeurs artistiques. Le premier animateur à travailler sur le projet fut l'animateur en chef Eric Goldberg, qui créa le Génie. Il fut très influencé par le style caricatural fluide et curviligne de l'artiste Al Hirschfeld.

Ce dessin animé est devenu alors le film d'animation au plus gros bénéfice, atteignant le chiffre de 200 millions de dollars au niveau international. Il a remporté également l'Oscar de la meilleure chanson (« A Whole New World ») et celui de la meilleure partition originale. Sa sortie en cassette vidéo en 1993 a également battu des records de vente.

Aladdin a été réalisé par John Musker et Ron Clements. Voix : Scott Weinger (Aladdin), Robin Williams (Génie), Jonathan Freeman (Jafar), Linda Larkin (Jasmine quand elle parle), Lea Salonga (Jasmine quand elle chante), et Gilbert Gottfried (Iago). Durée : 90 min. Il y a eu deux suites en vidéo: « Le Retour de Jafar » et « Aladdin et le Roi des Voleurs ».

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Chez BeA - Février 2008